Des mesures pour le développement de la filière

Le ministère de l’Industrie a organisé, hier lundi, les assises du cuir et du textile. Le constat : l’informel pèse beaucoup sur la filière. Ce qui empêche, souligne Ahmed Zaghdar, de disposer des chiffres exacts des entreprises activant dans le domaine. D’où la nécessité, dit-il, de la mise en place d’un système de numérisation relatif à la filière permettant son développement. Le ministre de l’Industrie a rappelé la mise en place des mesures incitatives d’investissement au profit des producteurs locaux afin de réduire la facture d’importation dans ce secteur. Sachant que la facture d’importation du cuir et du textile a atteint 1,1 milliard de dollars en 2021.
Salima Akkouche – Alger (Le Soir) – «L’industrie nationale est sur le bon chemin», se félicite le premier responsable du secteur. En témoignent, soutient Ahmed Zaghdar, les chiffres enregistrés en matière d’exportations hors hydrocarbures. Le ministre de l’Industrie, qui a inauguré, hier, les assises nationales sur l’industrie du cuir et du textile, a affirmé que 2023 sera « l’année de la qualité par excellence pour le secteur de l’industrie». Cependant, regrette Zaghdar, l’informel pèse beaucoup sur la filière du cuir et du textile. Ce qui, dit-il, freine non seulement le développement de la qualité de la filière mais empêche les institutions concernées d’établir des statistiques justes et réelles en matière de nombre des entreprises activant dans ce domaine. Cette situation, estime le ministre, nécessite la mise en place d’un système de numérisation permettant la prise des décisions nécessaires pour le développement de ces industries stratégiques. D’autant que, souligne-t-il, la filière du textile et du cuir constitue l’une des principales filières de l’industrie manufacturière pouvant assurer la diversification économique, le développement local et la création de postes d’emploi. Par ailleurs, le ministre de l’Industrie a indiqué que la facture d’importation du secteur en 2021 a atteint les 100 millions de dollars. Ainsi, pour associer tous les opérateurs et les institutions concernées pour le développement des différentes filières industrielles, le ministère de l’Industrie a installé quatre commissions nationales stratégiques intersectorielles chargées de faire le diagnostic de la situation des filières de l’industrie du cuir et du textile, de l’industrie mécanique et électronique, de l’industrie alimentaire et mécanique auxquelles il a été rajouté une cinquième commission chargée de l’industrie du bois. D’ailleurs, concernant l’industrie mécanique, Zaghdar a indiqué que le taux d’intégration de cette filière atteindra les 40% sur une période de cinq ans à partir du début de fabrication. « L’objectif à travers ces commissions consiste à travailler de façon participative pour prendre des décisions et soutenir l’investissement dans des activités économiques prioritaires, notamment les industries stratégiques, à l’instar des industries mécaniques, électroniques et électriques, outre les industries alimentaires et celles du textile et du cuir », a déclaré le ministère de l’Industrie. Le ministre a, par ailleurs, rappelé que le secteur a levé toutes les entraves et les verrous au profit d’un nombre de projets d’investissement appelant à augmenter le volume et la valeur de la production industrielle locale pour satisfaire les besoins du marché afin de réduire la facture d’importation et trouver des perspectives d’exportation.
S. A.

Le ministre du Commerce a indiqué, hier, que le volume des importations de l’Algérie en 2021 dans le secteur du textile était de 1,1 milliard. En 2021, la facture d’importation en vêtements était de 295,4 millions de dinars et la facture d’exportation était de 26,32 millions de dollars. Les importations durant les 11 premiers mois de 2022, toujours en vêtements, étaient de 231,42 millions de dollars et les exportations pour la même période étaient de l’ordre de 22, 31 millions de dollars. Pour les chaussures, la facture d’importation en 2021 était de 180 millions de dollars et les exportations étaient de l’ordre de 242 000 dollars. Pour la période des 11 premiers de 2022, la facture d’importation, toujours pour les chaussures, était de 124, 44 millions de dollars contre une facture d’exportation de l’ordre de 102 000 dollars. Selon Kamel Rezig, le marché du textile représente une valeur de l’ordre de 1 milliard de dollars.
S. A.